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Conférences climat organisées par les commissions environnement ESRF et ILL

Performing a Life Cycle Assessment for the ISIS-II Neutron And Muon Source

Hannah Wakeling (University of Oxford) . 29 january 2024

Monday 29 January 2024  - 11.30am

Science Building - Room 036

Performing a Life Cycle Assessment for the ISIS-II Neutron And Muon Source

Hannah Wakeling

Postdoctoral Research Assistant in Particle Accelerator Environmental Sustainability - University of Oxford

The ISIS-II Neutron and Muon Source is the proposed next generation of, and successor to, the ISIS Neutron and Muon Source based at the Rutherford Appleton Laboratory in the United Kingdom. Construction is estimated to begin sometime after 2030 and, as such, ISIS-II will have the rare yet exciting opportunity to embed environmental sustainability into the early stages of its design process.

One instance of this is to use a Life Cycle Assessment to investigate the environmental impacts of different ISIS-II design options. This talk will introduce the first efforts of performing a Life Cycle Assessment at ISIS-II, present some preliminary results, and discuss the next strategic steps.

Mardi 22 novembre 2022 à 11h

Pour que vive la Méditerranée

Nardo VICENTE

Professeur Émérite à Aix-Marseille Université | Institut Méditerranéen de Biodiversité et Écologie marine et continentale (IMBE)

Nietzche disait : « la Méditerranée est la plus humaine des mers ».

Humaine elle l’est par ses dimensions. Elle représente en effet 0,80 % de l’Océan mondial et cependant c’est la mer modèle dont le fonctionnement permet de comprendre celui de l’Océan.
Humaine elle l’est aussi par toutes les civilisations qui ont vu le jour sur ses rivages. La Méditerranée recèle 8 à 9 % de la biodiversité de l’Océan mondial. Si elle est riche en espèces, elle est pauvre en productivité car les apports en nutriments sont limités. C’est sur le littoral que se développe le maximum de vie mais c’est là aussi que se manifestent toutes les nuisances et pollutions de notre civilisation.

L’écosystème clé de la Méditerranée, c’est l’herbier à Posidonie qui constitue une véritable forêt sous la mer où de nombreuses espèces trouvent là un abri et un garde-manger. C’est aussi le poumon de la Méditerranée car un m² de posidonie produit 10 à 15 litres d’oxygène par 24h. Deux fois plus que la même surface de forêt vierge.

Il existe un second écosystème riche en biodiversité, c’est le « coralligène » que l’on rencontre sur les grands tombants rocheux, les substrats durs, les éboulis. Il est constitué par de nombreux organismes fixés. Malheureusement de nos jours, cette biodiversité s’érode, souvent à cause de l’impact des activités humaines et du changement climatique. De nombreuses espèces sont affectées et le taux d’extinction est 1000 à 10.000 fois supérieur à ce qu’il était au XIX ème siècle.
Les aires marines protégées (AMP) contribuent à la sauvegarde de la biodiversité et à la valorisation des ressources marines. Dans les 21 pays qui bordent la Méditerranée on dénombre aujourd’hui une centaine d’AMP, et une trentaine de projets en création. Les scientifiques et organismes internationaux concernés considèrent qu’il faudrait protéger 10 à 15% du milieu marin méditerranéen pour assurer durablement sa conservation. Ces AMP permettent de préserver le patrimoine naturel, espèces, habitats, paysages, et de freiner l’érosion de la biodiversité.

Vendredi 21 mai 2021 à 11h

La fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’antarctique, et leur impact sur notre environnement

Gaël Durand, Institut des Géosciences de l’Environnement (IGE) CNRS

Au cours des 20 dernières années, les calottes polaires du Groenland et de l’Antarctique n’ont cessé de perdre de la masse. Elles contribuent maintenant de manière significative à l’élévation du niveau de la mer et cela se poursuivra très certainement dans un avenir proche.
Cependant, l’amplitude de leur contribution future reste incertaine. En particulier, l’Antarctique et Groenland peuvent présenter des processus d’instabilité qui pourraient être déclenchés lorsque les perturbations océaniques ou atmosphériques dépassent un seuil donné. Une fois engagée dans de telles instabilités, la perte de masse s’auto-entretient et de grandes régions pourraient alors s’effondrer. Cette présentation décrira les processus essentiels à l’origine du déséquilibre observé aujourd’hui, nos connaissances actuelles sur les points de bascules potentiels et mettra en évidence les principales raisons des incertitudes sur la projection de la contribution des calottes polaires à l’élévation future du niveau de la mer.

Vendredi 26 fevrier 2021 à 11h
 

Les empreintes du changement climatique, du global aux régions de montagne

Martin Ménégoz, Institut des Géosciences de l’Environnement (IGE) CNRS-UGA

L’observation a mis en évidence des périodes de refroidissement et de réchauffement de l’atmosphère terrestre liées à des variations climatiques d’origine naturelle. Cependant, l’être humain injecte dans l’atmosphère des gaz à effet de serre, dont la concentration augmente artificiellement depuis le début de l’ère industrielle et dépasse aujourd’hui des valeurs jamais observées au cours du dernier million d’année. Cette perturbation induit un réchauffement global de l’atmosphère avec des manifestations régionales parfois contrastées.

L’objectif de cette présentation est de décrire l’impact des activités humaines sur le système climatique, en utilisant des approches basées sur la modélisation et l’observation qui sont couramment utilisées par les chercheurs de l’Institut des Géosciences de l’Environnement (IGE). Les spécificités du changement climatique en région de montagne seront ensuite discutées, avec un focus sur les Alpes.

Martin Ménégoz est investi dans des thématiques de recherches liées au climat et à la glaciologie depuis une quinzaine d’année. Chercheurs du CNRS à l’Institut des Géosciences de l’Environnement depuis 2019, il étudie les variations du climat et de la cryosphère à partir d’observations et de modèles numériques. Avec un parcours varié, depuis sa thèse à Météo-France obtenue en 2009, en passant par plusieurs contrats de recherche en France et à l’étranger, il a étudié les variations climatiques au travers de différentes problématiques, notamment l’impact de la pollution particulaire sur le climat, l’évolution de la neige et des glaciers, ou encore la prévision du climat aux échelles saisonnières à décennales. Il articule ses activités de recherche avec sa profession de guide de haute-montagne, qui lui permet d’associer sa passion pour l’alpinisme avec l’observation des changements socio-environnementaux dans les montagnes.