Redémarrage du réacteur

Comme prévu le réacteur de l'ILL a redémarré le 27 février après 16 mois d’arrêt,  et la réalisation de travaux exceptionnels. Mais la stabilité du fonctionnement à puissance nominale n'était pas satisfaisante et ne répondait pas à nos critères habituels. Il a donc été décidé d'arrêter le réacteur pour opérer les règlages necessaires. Il est prévu que le programme scientifique reprenne à la fin du mois de mars. 

Le programme des travaux de ce grand arrêt a été extrêmement intense, probablement le plus riche et le plus complexe que l’ILL ait connu, tant pour le réacteur que pour les aires expérimentales. Et c’est une très grande réussite : la totalité du programme technique a été menée à bien avec succès.

Depuis lundi 27, avec le retour des neutrons, on sait que tout fonctionne. Ce très beau succès est encore une fois à mettre à l’actif du personnel de l’ILL.

Du côté du réacteur il s’agissait de répondre aux exigences de sécurité des autorités, pour assurer la poursuite du fonctionnement pour les 10 prochaines années. Ce grand arrêt était nécessaire pour des travaux de longue durée :

• Le remplacement périodique du doigt de gant H1H2, qui a donné son nom au grand arrêt, et celui de la cheminée du combustible. C'était le 4e remplacement de ce doigt de gant, le dernier remontait à 2005. La préparation a duré plusieurs années, et le chantier a monopolisé toute une équipe, du suivi de fabrication jusqu’à la mise en place. 
• Le changement de la Prise d’Air Frais (PAF) et les tests du circuits CRU, qui faisaient partie des engagements de sûreté auprès des autorités.

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• A la sortie de ce doigt de gant, le carter Pink a également été remplacé et la piscine H1-H2 rénovée.
• Dans le Bloc-Pile une nouvelle cheminée pour le combustible a été mise en place
• Le groupe fluides, présent dans de nombreux projets, a entre autres maîtrisé le passage en eau légère de notre bloc pile pour que le travail se fasse dans de bonnes conditions.
• Le bouchon H13 a été réparé, ce qui va permettre le fonctionnement de l’instrument IN20.
• La Prise d’Air Frais était une des dernières exigences post-Fukushima. Il s’agissait de la rendre résistante au Séisme « Noyau Dur » (le plus sévère). Un énorme travail et un chantier qui aura duré 14 mois.
• D’autres travaux de renforcement anti-sismiques ont été effectués, sur la gaine des effluents gazeux, le condenseur source froide verticale, de même que la protection des capots des sondes CRU, 
• La protection Incendie est une des priorités de l’ASN en ce moment. Le projet a bien avancé avec la mise en place de systèmes sprinklers dans les casemates du niveau B et A, une nouvelle colonne incendie et de protections de différents éléments importants pour la sûreté notamment les traversées électriques et mécaniques.
• L’ASN demandait aussi un test du CRU, le circuit de « renoyage ultime » qui permet d’injecter de l’eau légère dans le Bloc Pile en cas d’accident. Il est impossible de le tester en fonctionnement, il fallait donc profiter de ce long arrêt.
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• De nombreuses améliorations ont été apportées aux contrôles commandes du réacteur comme pour l'IABP (Insertion Automatique de la Barre de Pilotage) ou certains arrêts d'urgence, sans oublier l'isolement des échangeurs. Ces projets ont monopolisé l'ensemble du service électrique du réacteur ainsi que des collègues détachés.
• Le pré-assainissement de l’installation de détritiation a bien progressé
• Enfin, pour préparer le prochain arrêt, des ancrages ont été fixés dans le dôme du réacteur pour permettre la mise en conformité du pont niveau D, travaux qui auront lieu lors du prochain arrêt.