print

Historique

1970-1990, l'environnement échantillon à l'ILL

par Alain Filhol et Eddy Lelièvre-Berna

L'ILL doit son incontestable succès à la conjonction de plusieurs facteurs favorables. En premier lieu il y a son réacteur à haut flux de neutrons, unique en son genre et inégalé depuis 1972; puis il y a l'utilisation massive de guides de neutrons pour les faisceaux qui ont permis de porter le nombre de spectromètres d'une dizaine à presque cinquante. Mais cela n'aurait sans doute pas suffi, ce qui a rendu l'ILL très attractif pour les scientifiques du monde entier c'est qu'il a très tôt fait de gros efforts pour offrir des dispositifs d'environnement échantillon performants, c'est-à-dire la possibilité de refroidir, chauffer, comprimer leurs échantillons, de leur appliquer des champs magnétiques ou électriques, etc., et cela de façon aussi simple et fiable que possible. Mais tout ceci ne s'est pas fait en un jour ...

Le document qui suit est une compilation des rapports annuels de l'ILL de 1970 à 1990 et des témoignages de quelques acteurs majeurs dans ce domaine. Il se concentre donc sur la période la plus ancienne pour laquelle, malheureusement, les documents sont rares.

Comme le fait remarquer Henri Godfrin (CNRS) :

L'interaction entre l'ILL, le CNRS et Garching a été extrêmement forte dès le début, aussi bien pour la cryogénie, les fours et les cellules de pression, et c'est la clé des brillantes réussites dans ce domaine.

Il ne faut évidemment pas négliger celles avec le CEA et d'autres laboratoires.

L'organisation ILL

Selon Klaus Gobrecht :

La cryogénie faisait d’abord partie du département réacteur. Assez vite, une suite de salles a été construite contre le flanc est du hall des guides (ILL7) pour réunir en un seul endroit les diverses techniques de l’environnement des échantillons (cryogénie, fours, hautes pressions, champs magnétiques et vide). Un service “Environnement des échantillons” a été créé [par Mossbauer] et détaché du Département Réacteur, rattaché d'abord au département “Instruments” (J.-C. Faudou), puis à EDEX (D. Wheeler).
Dominique Brochier et moi nous partagions le travail, lui plutôt le froid et les champs magnétiques, moi les hautes pressions et le vide. R. Serve était responsable des fours.

Ils ont contribué à ces pages

Pour rédiger ce texte j'ai du faire appel à la mémoire de nombreux collègues encore actifs ou retraités et aux rares documents que certain d'entre eux ont conservés. Je tiens à les remercier ici chaleureusement.

Vous trouverez ici la liste des contributeurs.

J'ai personnellement vécu les débuts de l'ILL depuis fin 1971 et il important de rappeler que, à l'époque, on pensait rarement à faire des photos. De plus l'ILL a connu plusieurs campagnes d'intense vidage d'armoires qui ont considérablement réduit le stock de documents anciens. [AF]

Témoignages ou documents ? N'hésitez pas à contribuer via <filhol(at)ill.eu>