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Quelques notions de radioactivité

S'il est un sujet mal connu et souvent tabou, c'est bien celui de la radioactivité. Quelques rappels sont donc probablement utiles.

Certes la radioactivité est invisible, mais elle peut se mesurer de manière très précise. Plusieurs unités de mesure sont possibles, la plus fréquemment utilisée étant le mSv (millisievert)/an.
Le chiffre couramment pris en compte est le cumul des doses reçues en une année, exprimé en mSv.

En cas d'accident, il faut savoir que les doses reçues diminuent en fonction de la distance; en revanche elles augmentent en fonction du temps passé en un même point exposé.

Venons-en au cas particulier de l'ILL. En tenant compte de la puissance du réacteur et de ses caractéristiques techniques, on peut établir les conséquences de l'hypothèse accidentelle la plus pénalisante : celle de la fusion du coeur du réacteur à l'air, avec rejets immédiats. Dans ce cas les chiffres seraient les suivants:

Dose cumulée sur les 2 premières heures après l'accident :

  • à 300 m du lieu de l'accident: 0.3 mSv
  • à 500 m du lieu de l'accident: 0.1 mSv
  • à 1000 m du lieu de l'accident: 0.3 mSv

Dose cumulée 48 heures après l'accident : 

  • à 300 m du lieu de l'accident: 5 mSv
  • à 500 m du lieu de l'accident: 1 mSv
  • à 1000 m du lieu de l'accident: 1 mSv

A titre de comparaison, la dose moyenne annuelle reçue due à la radioactivité naturelle est de 2,4 mSv.
Sur terre elle varie de 0,7 mSv au minimum à 50 mSv sur certaines zones minéralisées en France et même 500 mSv au Kérala (Inde).
Dans la cuvette grenobloise la moyenne est de 2,5 mSv par an. Il faut y ajouter environ 0,1 mSv par 100 mètres d’altitude par rapport à la cuvette.
D'autres évènements de la vie quotidienne peuvent être l'occasion d'intégrer des doses de radioactivité.

Ainsi :

  • une radiographie pulmonaire : 0,2 mSv 
  • un scanner : jusqu'à 10 mSv 
  • un vol transatlantique (A/R) = 0,04 mSv

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