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Incidents

Classification des anomalies et des incidents

L'échelle internationale de classement des évènements nucléaires (INES) est utilisée pour classer les évènements nucléaires en fonction de leur gravité, Elle compte 8 niveaux, du simple écart, niveau 0, à l’accident majeur au niveau 7.

NB: le site web de l'autorité de sûreté nucléaire française (ASN) fournit des informations sur les événements importants survenus à l'ILL, comme dans toutes les autres installations nucléaires françaises.

L’ILL (Institut Laue Langevin), organisme de recherche internationale, abrite un réacteur à haut flux neutronique (RHF) de 57 MW, Installation Nucléaire de Base n° 67, qui produit des faisceaux de neutrons très intenses destinés à la recherche fondamentale, notamment dans les domaines de la physique du solide, de la physique neutronique et de la biologie moléculaire.

Le 28 février 2019, lors d’une opération normale de vidange de la piscine du réacteur et du canal d’entreposage adjacent, la porte amovible de séparation piscine / canal a été levée de trente centimètres, sans toutefois sortir de la gorge où elle est logée. Le levage de cette porte de 4 tonnes a été réalisé dans un premier temps à l’aide du crochet 6 tonnes du pont roulant. La manœuvre s’est révélée infructueuse. Le crochet 20 tonnes a ensuite été utilisé alors que le câble de manutention de la porte n’est pas prévu pour un tel effort potentiel ; sa CMU (Charge Maximale Utile) est de 4 tonnes[1]. Le dépassement de la charge admissible aurait pu créer un risque de chute de 30 centimètres de la porte, conduisant à déformer la gorge de guidage. Compte tenu de cette conséquence potentielle en cas de chute, l’évènement a d’abord été classé en incident significatif de niveau 0.

A la suite d’un examen approfondi, il a été constaté que les opérateurs n’avaient pas adopté l’attitude interrogative qui convient avant de poursuivre leurs manipulations et de changer de crochet. Par ailleurs le levage de la porte piscine/canal pendant la vidange n'était pas prévu au départ. La procédure n’avait donc pas été appliquée correctement.

L'évènement a alors été reclassé en niveau 1 sur l’échelle INES des évènements nucléaires qui en compte 8 (du simple écart, niveau 0, à l’accident majeur au niveau 7).

Il n’a eu aucune conséquence pour les opérateurs, pour le public et l’environnement.

 


[1] Avec une marge de sécurité d’un facteur 5

L’ILL, institut de recherche international, exploite un réacteur nucléaire classé INB (Installation Nucléaire de Base).

Le 17 mai 2017 un élément combustible usé s’est bloqué dans sa hotte de manutention, pendant une opération de transfert à l’intérieur de la piscine de refroidissement.

Pratiquée totalement sous eau, l’opération consistait à déposer l’élément combustible usé au fond de la piscine de refroidissement. Elle n’a pas pu s’achever correctement. A ce jour l’élément combustible est toujours bloqué sous l’eau, en position intermédiaire. Sa puissance résiduelle est faible, environ 20 kW.
L’élément est toujours resté sous eau, il ne présente donc ni risque radiologique ni risque d’élévation de température. Une fois dégagé de la hotte de transfert il sera positionné au fond de la piscine comme pratiqué normalement.

Les transferts des éléments usés sont des opérations habituelles, déjà effectuées près de 200 fois à l’ILL sans incident.

Conformément à la pratique pour ce type d’anomalie, le classement retenu est le niveau 1 sur l’échelle INES des incidents nucléaires, qui en compte 8 (du simple écart, niveau 0, à l’accident majeur au niveau 7).
A aucun moment l’évènement n’a induit de risque, ni pour l’installation, ni pour les opérateurs, ni pour l’environnement. 

L’ILL, institut de recherche international, exploite le réacteur nucléaire à haut flux classé Installation Nucléaire de Base (INB n°67).

Les paramètres de fonctionnement de l’installation sont systématiquement relevés pour contrôle toutes les douze heures. Le 9 juillet à 9h, le chef de quart a constaté que certaines zones situées dans l’enceinte interne du réacteur étaient en légère surpression (0,5 à 1 mbar). Lors du relevé précédent, ces paramètres étaient conformes au référentiel de sûreté. Cette anomalie n’a pas été immédiatement détectée car l’alarme associée à la surveillance des dépressions dans l’enceinte de confinement interne du réacteur était inhibée.Il convient également de souligner que le réacteur dispose d’une enceinte de confinement double, et que la pression dans l’enceinte de confinement externe était bien maintenue à sa valeur nominale de 135 mbar.

Cet évènement n’a conduit à aucune conséquence, ni sur l’environnement ni sur les personnes. L’inhibition de l’alarme ayant été effectuée sans analyse formalisée, il est déclaré au niveau 1 de l’échelle INES. A ce titre il fait l’objet d’une information publique. 

L'Institut Laue-Langevin (ILL), exploitant le réacteur à haut-flux de neutrons sur son site de Grenoble, a déclaré à l’ASN le 26 juin 2015, un évènement significatif pour la radioprotection relatif à l’exposition de la main d’un opérateur au-delà du quart de la limite annuelle réglementaire de dose, fixée à 500 mSv pour les extrémités.

Cette exposition s’est produite le 24 juin 2014 lors d’un contrôle d’un appareil de radioprotection par un opérateur de l’ILL. Ce contrôle est réalisé à l’aide d’une source radioactive d’étalonnage, qui est fixée à l’extrémité d’une canne afin de pouvoir approcher celle-ci au plus près des appareils de mesure situés en hauteur.

Lors de son contrôle, l’opérateur a saisi la canne du mauvais côté et a donc tenu la source dans sa main pendant quelques minutes. C’est en reposant la canne que l’opérateur s’est aperçu de son erreur. L’exploitant estime que l’opérateur a tenu la source dans sa main pendant une durée de 3 à 4 minutes.

L’estimation par l’ILL de la dose reçue par la paume de la main de l’agent est d’environ 250 mSv, soit la moitié de la limite annuelle règlementaire. Aucune dose efficace significative n’a été mesurée par le dosimètre passif de l’opérateur, du fait de la distance à la source.

En raison du dépassement avéré du quart d’une limite de dose radiologique annuelle réglementaire, l’ASN classe cet évènement significatif au niveau 1 de l’échelle INES, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité.

L'Institut Laue-Langevin (ILL), exploitant le réacteur à haut-flux de neutrons sur son site de Grenoble, a déclaré le 15 juillet 2013 un événement significatif pour la radioprotection relatif à la présence d’un faisceau de rayonnements ionisants issu d’un dispositif expérimental, en dehors du bâtiment réacteur, dans une zone non prévue à cet effet.

Samedi 13 juillet 2013 vers 23h15, deux expérimentateurs qui stationnaient à proximité du bâtiment réacteur ont été alertés par leur dosimètre opérationnel de la présence d’un débit de dose significatif. Les investigations du service de radioprotection ont permis de déterminer l’origine de cette anomalie et d’y mettre un terme. Cette anomalie était présente depuis le vendredi 12 juillet en fin de journée. Elle était occasionnée par la mise en service d’un instrument expérimental dont la protection radiologique n’était pas complètement en place et qui a été arrêté dès la découverte de l’anomalie.

Le relevé des dosimètres opérationnels des deux expérimentateurs montre qu’ils auraient reçu une dose efficace maximale de 15µSv pour l’expérimentateur le plus exposé, pour une limite autorisée de 20mSv ou 20 000µSv par an. Des investigations complémentaires ont été engagées pour les seize personnes ayant potentiellement circulé dans la zone pendant la période concernée. Ces investigations n’ont pas mis en évidence d’exposition radiologique supérieure aux seuils d’enregistrement.

L'ASN a procédé à une inspection réactive à l’ILL le 17 juillet 2013. Cette inspection a mis en évidence que l’événement résultait notamment d’un mauvais positionnement du dispositif d’arrêt du faisceau de rayonnements ionisants. Les inspecteurs ont également vérifié les actions immédiatement engagées par l’exploitant.

A la lumière des résultats des investigations conduites sur les personnes ayant circulé dans la zone considérée, l'incident n'a pas eu d'impact sur le personnel, le public ou l’environnement.

Toutefois, en raison de la dégradation de la défense en profondeur mise en évidence par cette anomalie et de l’impact potentiel sur la radioprotection des travailleurs, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES) qui en compte 8.